Le 11 janvier dernier, l'Université de Nottingham Trent au Royaume-Uni a annoncée la création d'un programme de recherche afin d'étudier comment la technologie Kinect de Microsoft peut aider à la réhabilitation d'une paralysie faciale causée par un accident vasculaire cérébral (AVC). Le programme de recherche est doté d'une subvention de 317 000 livres sterling pour une durée de 18 mois.

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De nombreux projets de recherches ont déjà vu le jour autour de Kinect comme une aide aux chirurgiens ou encore aux handicapés dans la vie courante. L'Université de Nottingham Trent souhaite pour sa part utiliser Kinect dans le cadre de la réalisation des exercices auxquels doivent se soumettre les patients victimes d'une paralysie faciale causée par un AVC avec de multiples buts.

Le premier est de proposer un cadre ludique pour les patients, mais cela ne représente que la partie visible de l'iceberg. Kinect sera également capable de détecter et reconnaitre les mouvements des muscles faciaux afin de les retranscrire sur l'écran du patient. Ainsi, le patient peut voir le résultat de son exercice avec le degré de réussite et se trouve ainsi stimulé. Les données ainsi collectées pourraient être transmises à un clinicien pour un meilleur suivi individualisé des progrès mais également utilisées pour une adaptation automatique des exercices aux besoins de chaque patient.
 
Aujourd'hui, les patients doivent réaliser des exercices expliqués sur papier sans avoir un retour visuel des résultats. Il est donc difficile pour le patient d'évaluer le résultat de ses exercices seuls. L'utilisation de Kinect représente donc une plu-value indéniable qui devrait permettre une avancée dans le traitement pour la réhabilitation d'une paralysie faciale. 

Ce programme de recherche, financé par l'Institut National de Recherche en Santé - Invention pour l'Innovation (NIHR i4i), débutera en avril 2013 avec pour but le développement d'un prototype sous la forme d'un boitier que l'on connectera à un téléviseur ou à un écran d'ordinateur et sur lequel sera raccordé une Kinect de Microsoft. Si les résultats sont concluants, ce boitier pourrait être ensuite produit en masse.

Le système qui sera conçu devra être utilisable sans l'assistance d'une personne qualifiée : l'expérience devra être fortement intuitive et conviviale. Le but est de permettre aux patients d'utiliser ce système minimum 45 minutes par jour (durée recommandée dans le cadre de la pathologie) tout en améliorant leur qualité de vie. La réduction des coûts sur le système de santé publique du Royaume-Uni est également citée comme objectif.

Cette utilisation de Kinect est un formidable exemple qui mets en exergue ce que la technologie, pourtant éloignée de ce but premier, peut apporter en termes d'usages dans la vie courante. De nombreux autres usages restent à inventer.

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